L’Autriche abandonne Microsoft Office au profit de LibreOffice : un changement vers la souveraineté numérique

Récemment, l’armée autrichienne a effectué une transition majeure en remplaçant Microsoft Office par la suite open-source LibreOffice sur environ 16 000 postes de travail. Cette décision, finalisée au mois de septembre 2025, a pour principal objectif de renforcer la souveraineté numérique tout en réduisant les coûts logiciels. En effet, un abonnement Microsoft 365 E3 coûte environ 6,48 millions de dollars par an pour l’armée autrichienne, tandis que l’utilisation de LibreOffice ne génère aucun coût.

Cependant, il est essentiel de noter que cette migration ne relève pas uniquement de considérations économiques. Comme l’explique Michael Hillebrand du secteur des technologies de l’information et de la défense cybernétique, le but principal de cette initiative est de garantir le contrôle des données critiques et de maintenir l’indépendance en matière d’infrastructure informatique. Ce changement s’inscrit dans un contexte plus large : de nombreux gouvernements européens cherchent à quitter Microsoft pour protéger les données de leurs citoyens.

L’initiative autrichienne s’inscrit dans une tendance croissante en Europe. D’autres gouvernements, comme celui de l’État allemand du Schleswig-Holstein ou la ville de Lyon en France, font également le choix de s’éloigner de Microsoft pour privilégier des solutions open-source, souvent en raison de préoccupations liées à la confiance envers des entreprises basées aux États-Unis. Les réticences croissantes vis-à-vis des grandes entreprises technologiques américaines, exacerbées par des incidents géopolitiques récents, renforcent ce désir de souveraineté numérique.

Au-delà du simple remplacement de logiciels, l’armée autrichienne a investi dans le développement de LibreOffice, finançant des améliorations et des fonctionnalités spécifiques à leurs besoins. Cela a contribué à enrichir le projet LibreOffice pour le bénéfice de tous, illustrant ainsi un modèle de collaboration open-source.

Conclusion

La décision de l’Autriche de passer à LibreOffice illustre un mouvement vers une plus grande autonomie numérique en Europe, avec l’objectif d’assurer la protection des données des citoyens et de renforcer les infrastructures informatiques locales. À mesure que d’autres gouvernements envisagent des transitions similaires, il semble que cette tendance en faveur de l’open-source et de la souveraineté numérique va se renforcer dans les années à venir.

Pour en savoir plus sur cette transition et d’autres changements similaires dans le paysage technologique, consultez l’article complet de ZDNet ici.